Véronique Besançon​

Perdue dans mon regard je pleure dans un silence dont l’écho me revient 
J’inonde de mes larmes chaque instant de ma vie
Je me noie dans ce flot et respire en apnée
Je suis la fée qui ne peut plus aimer

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Je pars sur des chemins qui ne mènent nulle part 
Mes pas s’alourdissent à chaque seconde franchie 
Mon âme éternelle s’évertue à mourir
Je suis le champ d’oiseau qui ne peut plus siffler 
L’horreur est devant moi et aveugle mes sens
Je suis terrifiée de ce non-sens à être

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Je bouscule les montagnes pour ne pas pétrifier
Mon corps entier s’échine à ne pas étouffer 
Je suis silence de mort qui arrive désolé
Je suis l‘instant de vie qui s’excuse de partir

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Je suis morte au présent
Ressuscitée du passé
J’espère le futur comme une partie de cartes qui ne s’achève pas 
Je suis la dame de cœur
Celle qui n’a jamais peur

Et qui invite son Roi 
Pour un rayon de lune 
Qui jamais ne s’efface

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Je suis espoir d’amour
Reine de cœur d’un jour
J’offre à l’éternité ma puissance dévoilée

Et chante à capella mon bonheur partagé

Des moments oubliés
Des personnes envolées
J’effleure avec délicatesse le fond de ma mémoire 
J’attrape à toute vitesse les instants tant aimés 
J’embrase l’horizon filant à toute allure
Pour garder en mon âme
L’essentiel du non-dit d’une lignée vénérée.

 

Véronique 
2018 - Recueil "J'implore l'instant de ne pas me quitter"